ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    
 
  
Rév JEAN PATRICK 
 
 
Rubriques

Liens

 Home  | Livre d'Or  | Album-Photo  | Contact

Préserver l'environnement

EGLISE ET PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT 
Introduction 
Parler de préservation de l’environnement semble nous éloigner des préoccupations spirituelles qui sont censées être l’élément central de la vie de l’Eglise. Pourtant, le chrétien vit dans un espace géographique et humain qu’il influence par ses actes. De plus, l’actualité mondiale interpelle chaque jour les citoyens de la terre sur les dangers liés à une mauvaise utilisation des ressources naturelles, ainsi qu’aux mauvaises habitudes de vie qui polluent les éléments de la nature (création). De nos jours par exemple, plusieurs personnes, pour expliquer l’irrégularité de l’apparition des saisons en Afrique ou la sévérité de la chaleur en été en Europe (canicule), accusent la destruction abusive de la végétation par l’Homme. Parler d’écologie ou de préservation de l’environnement est-ce s’éloigner de la mission de l’Eglise ? La préservation de est-elle une action qui sort du champ d’action de l’Eglise ? Cette thématique est actuelle et universelle car, elle concerne aussi bien les pays du Sud que ceux du Nord car, nous vivons sur la même planète et nos actions ont des répercussions sur le globe terrestre. Quelle devrait-être l’attitude de l’Eglise (chrétiens, théologiens, institutions) aujourd’hui face aux questions écologiques ?  
Nous aborderons les parties suivantes : 
- L’Eglise et sa mission 
- Les problèmes liés au non respect de l’environnement 
- Approche biblique de la protection de l’environnement 
- L’action souhaitée de l’homme et de l’Eglise pour la préservation de l’environnement 
I/ Etude de cas 
Dans un article paru il y a quelques années , la pollution, conséquence de l’industrialisation et de l’insalubrité était accusée d’être à l’origine de certaines maladies dans la ville de douala :  
- Changement d’aspect de la végétation due à la présence d’industrie dans le voisinage : les herbes ont pris une couleur jaunâtre tandis que les arbres et autres arbustes ont le feuillage recouvert d’une plaque noire, quand ils ne sont pas desséchés.  
- Affections cutanées : La plupart des habitants du village ont les pieds recouverts d’une gale dont la caractéristique est de laisser de grandes blessures sur la peau.  
- Difficulté d’exercer une activité champêtre ou piscicole : Benoît Biyele habitant et chef de village laisse par ailleurs remarquer qu’il est difficile depuis de nombreuses années de prétendre à une récolte dans ce village et ses environs. (…)Et pour ce qui concerne la pêche, poursuit notre source, « il faut aller à plus de dix kilomètre dans le Wouri pour espérer avoir du poisson.».  
Difficulté d’avoir de l’eau potable : À en croire un villageois « ça fait longtemps que les gens ne boivent plus l’eau qui coule devant l’usine.» ; une situation qui oblige les populations à aller s’approvisionner dans un autre forage (…) Le renoncement des riverains serait dû à la couleur souvent jaunâtre de cette denrée.  
Ces constats, ont aussi été faits dans la ville de yaoundé au point où le laboratoire de biologie de l’université de yaoundé I a décidé de lancer un projet de recherche après que qu’une quinzaine d’étudiants aient été exposés à la diarrhée à cause d’une consommation d’eau de mauvaise qualité : Les études du Pr Dumoutier réalisées en 2003 et Nien Ngapout en 2007 le confirment. « L'approvisionnement en eau de qualité et en quantité n'est pas satisfaisant pour ce qui est de la ville de Yaoundé. Comme conséquence, une grande partie de la population a recours aux sources alternatives que sont les eaux de puits et de source. Malheureusement, une majeure partie de ces sources présentent des concentrations anormalement élevées en germes témoins de la contamination fécale. En effet, plus de 75% des dispositifs d'évacuation des excrétas sont des latrines traditionnelles à fond perdu susceptibles de contaminer la nappe souterraine ». Ces dégâts dùs à une mauvaise préservation de la nature ne sont pas cependant la particularité du Cameroun pays sous-développé mais on les retrouve ou en trouve du même genre dans les pays developpés. Par exemple nen France, la canicule est devenu l’un des phénomènes thermiques les plus meutriers : La vague de chaleur de l'été 2003 a déclenché avec une rapidité fulgurante une catastrophe sanitaire (…) Les conditions climatiques extrêmes du début du mois d'août ont ainsi constitué une grave menace pour une population d'environ un million de personnes âgées dépendantes, fragiles ou gravement malades. Malgré la mobilisation exemplaire des services publics et le dévouement des personnels, le bilan humain de 14 802 victimes entre le 1eret le 20 août a constitué pour l'opinion un choc, une tragédie et aussi une grande surprise.  
Tous ces exemple est bien d’autres présentent une opportunité pour l’action de l’Eglise où qu’elle soit installée. Mais la question qui se pose peut être de savoir : quelles actions l’Eglise doit mener pour faciliter les conditions de vie des personnes auxquelles elle annonce l’Evangile. L’annonce de l’Evangile ou l’adoration de Dieu peuvent-elle passer outre les réalités dramatiques de la pollution et des problèmes liés à une mauvaise utilisation de l’environnement ? Peut-on localiser à une partie du globe la concentration des catastrophes écologiques ? Dans le cas où l’Eglise aurait à intervenir, quelle pourrait être son apport sur les plans social, économique et politique ? 
 
I/Définitions 
a) L’Eglise 
Actuellement, ce mot peut désigner 2 choses : 
• un bâtiment qui sert de lieu de culte aux chrétiens. 
• l'ensemble de ceux qui croient en Jésus et qui sont sauvés. C'est ce sens du mot qui sera défini ici. 
1- L'Eglise est l'œuvre de Jésus : "Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle." (Matthieu 16:18) 
 
L'Eglise est constituée de personnes que Dieu a rachetées : "Ils [les chrétiens] étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de coeur, louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Eglise ceux qui étaient sauvés." (Actes 2:46-47). 
 
Jésus lui-même est le chef de l'Eglise, et en aucun cas un être humain ne peut lui voler cette place : "Il [Dieu] a tout mis sous ses pieds [Jésus], et il l'a donné pour chef suprême à l'Eglise, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous." (Ephésiens 1:22-23) 
 
 
Dans le cadre de ce travail, nous allons parler de l’Eglise locale, comme une communauté de chrétiens qui se rassemblent régulièrement en lieu donné, pour adorer le Seigneur. Cette communauté, pour bien adorer le Seigneur doit tenir compte, de la raison d’être de l’Eglise mais aussi de certaines règles, pour qu’il n’y ait pas de désordre. Il importe que la mission confiée par le Seigneur Jésus à l’Eglise soit prise en compte. Dans la parole de Dieu, et particulièrement dans le Nouveau Testament, nous trouvons deux passages qui donnent à l’Eglise tout son sens et surtout sa mission :  
 
- Matthieu 28.18-20 :  
« 18 Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. 19 Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, 20 et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » 
 
- Actes 1.8 : « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. ».  
Ces envois en mission du Seigneur Jésus qui ont précédés son ascension, sont adressés au groupe des disciples, et clarifient ce que le Seigneur attend de son Eglise : 
- Faire de toutes les nations des disciples de Jésus-Christ par le baptême et l’enseignement ; 
- Etre des témoins de Jésus partout dans le monde à partir du lieu de résidence avec la puissance du Saint Esprit. 
 
Ainsi, Selon Martin Luther la mission de l'Eglise peut être formulée ainsi:  
« Etant dans le monde, mais pas du monde (Jean 17:6-19), l'Eglise chrétienne a une double tâche. Elle doit baptiser et enseigner, instruire dans la foi ses enfants et ses adultes pour qu'ils deviennent des chrétiens engagés et fidèles. Mais elle doit aussi faire de la mission. Jésus-Christ lui en a donné l'ordre explicite. Cette obligation résulte du fait que Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu'il se repente et vive, et d'autre part de ce que le Christ est mort pour tous les hommes et les a tous rachetés. Aussi sont-ils tous appelés à le connaître. La repentance et le pardon des péchés doivent être "prêchés en son nom à toutes les nations" (Luc 24:47). L'Eglise chrétienne doit tenter de s'implanter partout par la prédication de l'Evangile et l'administration des sacrements. Et partout où elle s'est implantée, elle doit s'efforcer de devenir dans les meilleurs délais indépendante, autonome et responsable de son expansion. Deux tiers du monde n'ont pas encore été vraiment évangélisés. D'autre part, les pays traditionnellement chrétiens ont cessé de l'être et ont plus que jamais besoin de l'Evangile »  
Zwingli le dira autrement lorsqu’il écrit : « le ministère de l’Eglise consiste à prêcher la parole de Dieu » , et d’ailleurs , comme nous le fait remarquer A. Stoltz, la première "Eglise" chrétienne est constituée par la prédication de l'Apôtre Pierre le jour de la Pentecôte, (Actes 2, 1-41), et se distingue des autres assemblées humaines par l'enseignement de la Parole de Dieu, par le partage et la solidarité, par la célébration de la Cène et par les prières (Actes 2, 42). . La lecture du NT nous permettra de comprendre que l’Eglise primitive était organisée autour de la prédication de la Parole, l’administration des sacrements, la confession de la foi, sous la direction des apôtres et des anciens. « Ils persévéraient dans l’enseignement, dans la communion, dans les sacrements et dans la prière » .  
Ainsi, la mission de l’Eglise tourne autour de l’annonce de la Parole de Dieu et, selon P. A. Giffard , pour bien remplir cette mission, une Eglise locale devrait chercher à mettre en œuvre de manière équilibrée les différentes fonctions de l'Église que sont: 
- La fonction prophétique, encore appelée martyria qui tient en trois pôles : l’évangélisation, la catéchisation, l’interprétation ;(Mt 28.18-20) 
 
- La fonction cultuelle, encore appelé leitourgia qui est la fonction d'animation du culte spirituel : prière et liturgie (Mt 25:31-46) ; 
 
- La fonction hodégétique, encore appelé Koinonia qui est la fonction communautaire, c'est-à-dire de conduite ou de gouvernement de la communauté, basée sur la discipline, la charité et la fraternité ; 
 
- La fonction socioculturelle, qui est la fonction de service au monde, dans les structures de la société, en dehors des frontières de l'Église.  
Hélas, à cause de divergences d'opinions, ou à cause de désaccords graves, l'Eglise apparaît divisée en plusieurs branches. Elle n'en reste pas moins l'œuvre et la gloire du Seigneur. 
b) L’environnement 
Pour le cardinal Tumi, « Quand on parle d’environnement, je pense directement à la vie. Et comme nous le savons, la vie comprend trois dimensions : la vie végétale, la vie animale et la vie humaine. Pour moi, protéger l’environnement, c’est protéger la vie »  
.Étymologiquement parlant, le terme « environnement » trouve son origine dans le grec, le latin et le gaulois. Le terme environnement est polysémique, c'est-à-dire qu'il recouvre aujourd'hui de nombreuses acceptions. On doit distinguer l'évolution du mot (1) et l'évolution du sens (2). 
1. En-viron-ne-ment vient du terme « virer » (tourner) qui trouve son origine dans le grec « gyros » (cercle, tour) puis dans sa transformation latine « gyrare » et « in gyrum » ; dans le latin « virare », « vibrare » (tournoyer) ; dans le gaulois « viria » (anneau, bracelet). Les trois origines se sont mélangées avec le temps. De « virer », l'ancien français a fait « viron » signifiant « tour » ou « ronde ». Puis, le préfixe « en » a été ajouté à « viron » pour donner « environ » (entour, autour) (attesté en 1080) qui provient de la transformation de « in gyrum » et de « envirum » (attesté en 980). D'« environ » on a fait « environner » (faire le tour), attesté au XIIe siècle. Environ au pluriel « environs » signifiait « alentours ». Puis « à l'entour » a pris la forme d'« environneement » avec deux « e » (attesté en 1154). Pour perdre son deuxième « e » et donner « environnement » (action d'environner, résultat de cette action) ou « environnements » (tours, contours, circuits, voire détours), attesté du XIIIe siècle au XVIe siècle. 
L'environnement serait donc — à un moment donné — le milieu dans lequel l'individu et/ou le groupe évoluent, ce milieu incluant l'air, l'eau, le sol, leurs interfaces, les ressources naturelles, la faune, la flore, les champignons, les microbes et les êtres humains, les écosystèmes et la biosphère. 
Mais en réalité (sauf pour les virus non actifs), la limite physique entre l'individu et « ce qui est autour de lui » n'existe pas vraiment. Deux exemples peuvent illustrer cette limite floue : Notre peau semble être une barrière matérielle susceptible d'être la limite entre notre milieu intérieur et « l'environnement » extérieur. Pourtant, à chaque inspiration, l'air de notre environnement entre en nous, perd de l'oxygène et ressort enrichi en vapeur d'eau et en gaz carbonique qui viennent de l'intérieur de nous-mêmes. Certaines des molécules d'oxygène absorbées vont être incluses dans notre organisme. D'autres seront rejetées sous forme de CO2. Il en va de même pour l'alimentation et l'excrétion, et plus subtilement pour les hormones absorbées ou émises par les plantes ou les animaux. Même notre ouïe et notre vision font « entrer » des informations environnementales (ondes et vibrations) en nous. Bien des ondes électromagnétiques nous traversent de part en part sans impact, d'autres le font avec plus d'impact. On comprend ici que l'environnement influe sur les individus, espèces et processus qu'il inclut, mais qu'également, il est en permanence modifié par eux. 
Néanmoins, le concept est opérant, permettant notamment de désigner ce qu'il faut protéger autour de nous et des systèmes vivants qui nous entourent, pour que la vie puisse se perpétuer de manière optimale, pour que les ressources naturelles puissent se renouveler. 
II/ Les problèmes liés à l’environnement  
 
a) Le dessèchement des continents 
De plus en plus, on constate que les ressources d’eau dans le monde diminuent au point où le manque d’eau potable se fait grandissant dans certaines régions. Ce phénomène s’explique par la destruction du couvert végétal (revêtement imperméable des routes) et de l'urbanisation toujours crois b) Exploitation anarchique des ressources non renouvelables 
L'accroissement explosif de la population et l'extension de l'industrie entraînent une forte exploitation de ressources non renouvelables (minerais, combustibles fossiles). La disparition prochaine du pétrole et du gaz naturel pourrait aussi causer une crise grave d'énergie difficile à gérer. Il est temps que l'homme songe à une exploitation rationnelle de ces ressources à l'utilisation d'autres formes d'énergie. 
c) Problème de la pollution 
La croissance industrielle a enrichi l’environnement des substances chimiques indésirables depuis le 19e siècle. Ces substances nocives sont appelées polluants. 
Par l’action de l’Homme (La production énergétique , l'industrie chimique et biotechnologique ainsi que les activités agricoles ), les polluants sont rejetées dans l'atmosphère pour retomber après sur les écosystèmes ou elles sont tout simplement déversées dans l'eau ou enfouies dans le sol par l'homme. Ce rejet dans l'environnement de substances toxiques nuisibles à la santé humaine et aux écosystèmes est la pollution.Les effets de la pollution sont somatiques (lésions cutanées, respiratoires, hépatiques ou nerveux) ou germinaux (stérilisation, tératogénie, mutation).  
- Principaux sites de pollution 
Le problème de pollution touche le monde entier car, les vents, les courants marins, les cours d'eau, les eaux de pluies et les océans sont à la base de la dispersion des polluants dans le monde. Par exemple, des pesticides utilisés au Maroc pour tuer les Acridiens ou criquets migrateurs ont été détecté plus loin sur les îles du Pacifique en se propageant par les eaux de l'océan. Selon Ramade (écologiste français), les sites les plus touchés sont l'atmosphère, les eaux continentales (fluviales, lacustres), les eaux marines et le domaine continental. 
- Types de polluants 
Selon leur nature, on distingue : 
- Les polluants physiques : radiations ionisantes, bruits.... 
- Les polluants chimiques : hydrocarbures, matières plastics, les pesticides, les dérivés de l'azote, les poussières de cimenterie, les organomercuriels, la dioxine, les détergents, les déchets chimiques..... 
- Les polluants biologiques : matière organique morte éparpillée dans la nature, les microorganismes, les déchets biologiques... 
- Les polluants radioactifs : radio-isotopes, les rayonnements radioactifs...  
- Les polluants esthétiques ou visuels : mauvaise urbanisation par exemple 
- La Pollution atmosphérique 
La pollution atmosphérique est occasionnée surtout par les substances chimiques qui s’infiltrent dans les nappes phréatiques pour se retrouver dans les cours d'eau, ou sont absorbées par des êtres vivants directement ou à travers des chaînes alimentaires.  
Les polluants atmosphériques proviennent de l'utilisation des combustibles fossiles de l'industrie qui rejette d'énormes quantités de poussières et des sous produits dans l'atmosphère, des fermentations des déchets organiques. La pollution atmosphérique est surtout intense en milieu urbain où se concentrent les véhicules, foyers domestiques et les usines. Les principaux polluants atmosphériques sont de trois types : les gaz et les particules solides et liquides. 
- Le dioxyde de carbone (CO2) : 
Le dioxyde de carbone est un gaz primordial pour l'activité photosynthétique. Depuis le milieu du 19ème siècle le taux du dioxyde de carbone augmente dans l'atmosphère. Cette situation provoque l'augmentation de la température du globe. On parle alors de l'effet de serre qui se caractérise par l'augmentation de la température du globe. La température terrestre en augmentant sous l'action du CO2 en excès dans l'atmosphère pourra faire fondre, si on ne fait pas attention, la calotte glacière polaire, la banquise de l'océan arctique, les neiges éternelles se trouvant sur les hauts sommets des montagnes. Si toutes ces eaux solides se liquéfiaient, les niveaux des océans s'élèveraient jusqu'environ 80 m. Beaucoup de villes et spécialement celles de la Hollande (Pays bas) se trouveraient sous l'eau.  
- Le monoxyde de carbone :  
Ce gaz, produit au cours des combustions incomplètes dans les moteurs, est un réducteur fortement toxique. Il a des propriétés asphyxiantes et se substitue facilement à l'oxygène en se fixant sur l'hémoglobine. Une fois transporté par le sang il s'accumule dans les organes et le cerveau qui est l'organe moteur des animaux. 
Un moteur brûlant 1000 l d'essence rejette dans l'atmosphère 290 kg de monoxyde de carbone. En plus du monoxyde de carbone provenant de moteur une autre quantité provient de feu de brousse, des décharges électriques dans l'atmosphère, de la préparation du charbon de bois, des combustions incomplètes... 
- les dérivés du soufre : 
Le dioxyde de soufre provenant des usines forme parfois une sorte de fumée (smog acide) au-dessus des agglomérations dans les pays industrialisés. Ils provoquent des maladies pulmonaires telle que la bronchite chronique. 
- Les oxydes d'azote : 
Ces substances sont naturellement produites par les microbes anaérobies, le volcanisme et les décharges électriques au niveau de l'atmosphère. A la quantité produite naturellement s'ajoutent les oxydes dégagés par les moteurs des avions supersoniques ; ils seraient à la base de la destruction de la couche d'ozone qui protège les êtres vivants contre les rayons ultraviolets du soleil et des pluies acides.  
- les particules liquides et solides: 
Les poussières de métaux lourds et de cimenteries et les particules liquides (aérosols) dispersées dans l'air polluent aussi l'atmosphère. Elles y sont projetées pour retomber dans les écosystèmes en les salissant et en provoquant diverses maladies à l'homme. Elles bouchent les stomates des feuilles et diminuent par conséquent l'activité photosynthétique. 
- La Pollution terrestre 
Les sols peuvent être pollués par l'utilisation non contrôlée des pesticides, des engrais, par des microorganismes, et par des déchets solides. Beaucoup de pesticides (insecticides, herbicides, fongicides, raticides, acaricides....) sont très toxiques et capables de produire des maladies graves chez l'homme et les animaux. Ces substances peuvent être ingérées directement ou indirectement par l'homme. En effet, certaines plantes accumulent ces substances. L'animal ou l'homme les absorbent en consommant des plantes contaminées.  
Les engrais figurent aussi parmi les polluants du sol à cause de grandes quantités d'impuretés qu'ils contiennent. Le sol peut être pollué par des cadavres et des déjections des animaux ainsi que par les microorganismes (pollution biologique de sols). 
A côté de ces différentes pollutions de sol, on peut aussi ajouter la pollution due aux déchets non biodégradables(bouteilles cassées et emballage plastiques) qui non seulement, encombrent le sol, mais aussi le rendent inutilisable.  
- Pollution des eaux 
La plupart de polluants atmosphériques ou terrestres sont entraînée dans les milieux aquatiques qu'ils polluent. Les déjections rendent les eaux sales et malodorantes. Les cadavres rejetés dans l'eau y produisent des substances malodorantes et toxiques telles que la putrescine, la cadavérine, le scatol, le H2S. 
Les engrais azotés et phosphatés utilisés sur la terre ferme sont entraînés par les eaux des pluies. Arrivés dans les milieux aquatiques ils provoquent une forte production du phytoplancton qui, à la mort cause une désoxygénation de l'eau. Parmi les polluants du milieu aquatique, les détergents et le pétrole ne doivent pas être oubliés. La pollution des eaux douces n'est pas seulement chimique, mais elle est aussi biologique et physique (radioactive, thermique). L'océan est le point d'arrivée de tous les polluants. 
- Note sur la pollution radioactive 
L'industrie nucléaire produit plusieurs milliers de tonnes de déchets radioactifs et des radio-isotopes par an. Ces déchets sont repris dans les chaînes trophiques pour s'accumuler dans certaines organismes ou organes jusqu'à des doses dangereuses pour l'être vivant lui-même ou pour le consommateur.  
III/ La réaction de l’Homme  
Pour Calvin, Pour Calvin, il n’y a pas contradiction à dire que nous recevons tout de Dieu et que nous devons mobiliser toute notre énergie pour devenir saints. 
La grâce, c’est que Dieu nous donne son Saint Esprit pour que nous fassions ce que Dieu l’attend. Mais le Saint Esprit n’agit pas à notre insu, c’est à travers le renouvellement des facultés humaines – l’entendement et la volonté – que Dieu restaure l’humain et le rend capable d’agir. 
Au bout du compte, nous voudrons ce Dieu veut, et il y aura une symétrie et un consensus entre la volonté divine et l’obéissance humaine. Cela ne se réalise pas en une minute, mais c’est le but de toute une vie. 
Pour le cardinal Tumi, Ce qui gêne, c’est l’égoïsme, c’est l’intérêt personnel. Si on considère l’exploitation de nos forêts par exemple, très peu de gens en profitent. Dans ces conditions, comment arriver à leur faire comprendre la nécessité de protéger l’environnement qui est en train d’être anéanti ? L’Eglise doit crier fort pour dénoncer ces choses. Nous ne crions pas assez pour dire, à ceux qui ont le pouvoir et leurs complices étrangers, d’arrêter ces destructions. Il faut surtout que les Eglises parlent d’une seule voix. Imaginez que les Eglises Catholiques et Protestantes sortent une lettre qui serait lue dans toutes les Paroisses du pays sur la protection de l’environnement, ce serait quelque chose. Donc, il faut que les Eglises Protestantes et Catholiques s’engagent ensemble dans cette lutte. Je suis en train de prendre contacts avec des Pasteurs pour voir ce que nous pouvons faire en commun au sujet des problèmes environnementaux ici à Douala. Nous devons mettre de côté nos différences doctrinales pour envisager le témoignage désormais du point de vue œcuménique.  
A L’AFFUT :Pour revenir aux problèmes des forêts, des hectares sont dévastés chaque jour. Croyez-vous que la population, sous l’encadrement pacifique des Eglises, pourrait se regrouper sur les grands axes routiers pour bloquer les remorques dans le but d’attirer l’attention des autorités administratives et politiques sur cette question ? 
C.T. : Si vous faites ça, on va dire que vous êtes contestataires. Mais je suis pour que les gens bloquent. Ceux qui nous gouvernent sont bel et bien au courant de ce qui se passe. C’est eux qui donnent l’autorisation d’exploitation de nos forêts. Donc, si les gens pouvaient faire quelque chose pour bloquer cette exploitation, je serais pour cette manière de faire. C’est ce qui se passe dans beaucoup de pays développés. Bien sûr, si c’est vous et moi, on va dire qu’on est en train de soulever la population contre le pouvoir. Mais je crois qu’on peut soulever la population contre le pouvoir, si c’est le droit de la population de protéger son environnement. Si quelqu’un déclare une guerre contre vous, vous n’allez pas rester les bras croisés. L’exploitation irrationnelle de nos forêts est une guerre déclarée contre le pays, contre l’homme, contre notre nature. Les Eglises doivent franchement réagir face à cette situation. 
A L’AFFUT : Mais comment mener pacifiquement cette guerre, sans être considéré comme un contestataire ? 
C.T. : Au Cameroun, ce n’est pas facile. Les gens ont peur de faire connaître ce qu’ils pensent. Il faut que les Eglises se mobilisent et parlent à la place de la population. L’Eglise doit être prophétique. Elle doit au contraire encourager les gens à s’exprimer, même en descendant dans la rue pour bloquer les camions de billes de bois, mais sans rien casser. 
Il y a d’autres moyens que les Eglises pourraient utiliser, par exemple la radio. Nous avons demandé la radio, il y a deux ou trois ans. Il existe une loi en ce sens, mais pas de décret d’application. Vous voyez, le pouvoir a peur de la parole, parce qu’il sait bien que la parole pourrait révolutionner et changer complètement l’homme. Tous les dirigeants en Afrique ont peur de la parole, C’est pourquoi ils ne laissent pas les journaux complètement libres et ne laissent pas les gens dire ce qu’ils pensent. Nous nous adressons à des foules de gens tous les dimanches, mais nous n’utilisons pas assez ces occasions. 
Pour Jean Marc Ela , Ici, j’entrevois l’urgence d’une redécouverte des dimensions cosmiques du drame du salut. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est ce fait : les questions d’environnement ne sont pas extérieures à la foi et à la vie de l’Eglise. Face à la crise de l’environnement, ce qui est en cause, c’est notre relation avec la terre dont l’héritage est promis aux "doux" (Mt.5,4). Le chrétien ne peut rester indifférent là où "la terre gémit et dépérit" (Is. 24, 4-6). A travers les pollutions qui prolifèrent, comment ne pas penser à la rupture de l’alliance (Is. 24, 4-6) dans la mesure où depuis Noé, l’homme doit "garder en vie avec lui même" (Gen. 6,19) "tous les vivants" que Dieu aime et dont il s’occupe (Ps. 145,16) ? 
A partir des forêts qu’on pille et détruit, et de l’air qu’on empoisonne, nous apprenons que le péché n’est pas une affaire simplement interne à la vie humaine. C’est une affaire très grave qui atteint l’univers matériel lui-même. Le péché a une dimension écologique. C’est ce que Saint Paul nous rappelle dans sa lettre aux Romains. "Toute la création gémit dans les douleurs de l’enfantement jusqu’à présent" (Rm. 8,22). 
Ce texte interroge en profondeur le théologien africain dans les lieux de la terre où "la création gémit". Il nous faut saisir les dimensions de cette souffrance en cherchant à mieux comprendre l’état de notre environnement. Les yeux de la foi perçoivent ici le soupir de la création, compte tenu des formes de violence et de destruction où les forces vitales et les groupes d’intérêt sont à l’œuvre. Il y a, ici une dimension du péché du monde. Mais il nous faut aussi souligner la dimension écologique de l’Evangile. Car, la création vit dans l’attente de la délivrance. Ce qui se cherche, c’est une théologie de soupir de la création qui soit en même temps une théologie de la libération. Pour sauver la vie, il faut aujourd’hui libérer la terre de l’expérience écologique de la douleur. 
Ainsi, le théologien africain se trouve devant de nouveaux champs de réflexion et de recherche. Il lui faut revenir au rapport de l’homme avec l’arbre, l’eau, l’air et le sol pour mieux saisir les enjeux du salut en Jésus-Christ. Observez attentivement la place centrale des réalités matérielles dans la liturgie de l’Eglise. Je pense à l’eau et au feu. Voyez comment, au début du monde, l’Esprit planait sur les eaux. Et surtout, regardez le crucifié : l’arbre est inscrit dans le drame du salut. Tout cela invite à une lecture pertinente de l’Evangile à partir de la crise actuelle de l’environnement. Au moment où les chrétiens et les Eglises commencent à comprendre que l’engagement en faveur de la justice est une dimension de la prédication de l’Evangile, pourquoi ne devraient-ils pas se mobiliser pour résister à ce qui menace la vie dans les villages et les villes où la "création gémit" ? 
Par Jean Marc ELA 
Prêtre, théologien, sociologue et 
Professeur à l’Université de Yaoundé I 
 
Ainsi, nous comprenons que l’Homme doit se soucier de la volonté de Dieu et cela inclut la préservation de la nature qui est son environnement physique. Pour préserver l’environnement , l’Homme doit se souvenir : 
- qu’il a reçu de Dieu la mission de « garder et de cultiver le jardin » selon Genèse 2.15 L’Eternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder. 
Le verbe traduit par cultiver signifie : servir, être soumis, être asservi, être assujetti, servitude, imposer, travailler, cultiver, laboureur; 290  
Le verbe traduit par garder signifie : pour garder, être gardien, regarder, observer, garder le souvenir, avoir la garde, surveiller, se protéger, prendre garde, avoir soin, être chargé, obéir 
 
- Que la terre et tout ce qu’elle renferme appartiennent à Dieu PS 24 
Le terme traduit par terre signifie : pays, contrée, terrain, sol, territoire, voie, distance, indigène, peuple, étranger, monde, propriété, champ, vallée, plaine, abattre, septentrion, . 
Le terme traduit par monde signifie : monde, univers, terre habitée, globe (de la terre), habitants (du monde) 
- Qu’il héritera de la terre selon les béatitudes de Jésus Math 5.4 Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre!  
Le terme traduit par terre ici signifie : terre arable le sol, la terre sur laquelle on se trouve, la terre dans son ensemble , la terre habitée, la demeure des hommes et des animaux  
Notre responsabilité est engagée dans la protection de la terre que Dieu nous a confiée et qu’il nous réserve en héritage. 
Nous devons éviter les gestes qui polluent et abusent des ressources naturelles : 
- Bien trier les déchets et utiliser les poubelles adéquates 
- Privilégier les engrais naturels 
- Ne pas favoriser la destruction des forêts, etc 
Conclusion 
Nous avons une influence sur notre environnement par nos actions. Nous devons donc privilégier les actions qui préservent l’environnement ce d’autant plus que c’est notre cadre de vie .Devant Dieu, nous restons responsables de la préservation de l’environnement qui représente la nature qu’il a crée. 
 
 
 

 

(c) JEAN PATRICK NKOLO FANGA - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 16.08.2011
- Déjà 15491 visites sur ce site!